Chômage à Bruxelles : le Gouvernement bruxellois est responsable

Chômage à Bruxelles : le Gouvernement bruxellois est responsable
 Communiqué de presse



manujfdfEmmanuel De Bock, député FDF, constate que l'étude de Marion Englert, chercheuse en économie à l'ULB, conforte ses constats catastrophiques du chômage de masse à Bruxelles.

Depuis 2004, le Gouvernement et en particulier le Ministre de l'Emploi Benoît Cerexhe s'est voilé la face, a caché la réalité, maquillé les chiffres faisant croire que les Bruxellois étaient « épargnés » par la crise. Il n'y a pas 107.000 demandeurs d'emploi bruxellois, mais bien 124.652 demandeurs inscrits dont 109.732 inoccupés au 31 décembre 2012 ! C'est le chiffre le plus élevé depuis la création de Bruxelles : 40.000 Bruxellois de plus en moins de 8 ans depuis l'arrivée de l'Olivier (PS-CDH-ECOLO).

A côté de ces 109.732 DEI, on oublie trop souvent les 4.982 demandeurs d'emploi en formation, qui n'ont pas d'emploi, mais qu'on « sort » des statistiques, tout comme les 8.297 demandeurs d'emploi qui ont trouvé un intérim ou les 1.641 travailleurs pauvres qui ont accepté le premier boulot venu mais qui cherchent autre chose. Si on rajoute les travailleurs de plus de 50 ans qui ont été licenciés ou qui sont victimes de plans sociaux ou pré-retraites et sont dispensés d'inscription, le taux de chômage à Bruxelles dépasse les 25%.


Pour ces 124.652 inscrits, Actiris n'offrait ce matin que 1.600 offres d'emploi et 12 jobs étudiants recensés dans toute la Belgique et à l'étranger !... alors que le VDAB et le Forem soumettent 21.600 offres. Un emploi pour 100 personnes, est-ce normal ? Actiris est beaucoup trop passif. Où sont les fameux emplois des entreprises bruxelloises sur le site d'Actiris ? Où est le fameux « maching » entre offreurs et demandeurs d'emploi ? On nous avait promis qu'Actiris deviendrait le « chasseur de têtes gratuit au service des entreprises bruxelloises », on n'a pas encore vu la moindre cartouche toucher sa cible. Force est de constater qu'Actiris ne travaille pas assez avec les entreprises bruxelloises.

Le problème de la formation n'est pas l'unique problème. En effet, il y a aujourd'hui plus de 15.000 demandeurs d'emploi « surformés » et bilingues. Le problème du chômage bruxellois touche essentiellement les francophones puisque 97% des demandeurs d'emploi sont francophones. Il est injuste et inéquitable de ne leur réserver que 80% des moyens en formation, il est inacceptable de continuer à favoriser l'emploi de navetteurs flamands pour remplir les cadres linguistiques de nos administrations communales et régionales. L'exigence du bilinguisme est un protectionnisme déguisé permettant de discriminer les habitants les plus faibles de la Région, en particulier les personnes d'origine étrangère, ressortissants de l'Union Européenne ou pas.


Enfin, Emmanuel De Bock salue l'étude de Marion Englert qui est la première à démontrer que la réforme de l'Etat réalisée par les 4 partis MR-PS-CDH-ECOLO va affaiblir encore Bruxelles. Il est grand temps de réagir, de faire sauter les quotas linguistiques, de travailler non seulement à créer de l'emploi à Bruxelles mais surtout à créer de l'emploi prioritairement pour les Bruxellois et surtout d'enrayer l'exode de la classe moyenne. Aujourd'hui, les « surformés » concurrencent même les moins formés, nous sommes dans une lutte des places où il n'y a qu'un emploi à pourvoir pour 100 personnes. Comme dans la Rome antique, les empereurs du gouvernement assistent au combat quotidien des gladiateurs des temps modernes qui s'étripent tantôt à mains nues, tantôt armés d'un chèque-langue ou quand ils ont beaucoup de chance avec une vraie formation qualifiante. Mais attention la roche tarpéienne n'est pas loin de la Capitale, et la chute de Bruxelles nous emportera tous.

Emmanuel De Bock
Député bruxellois FDF
0497/59.99.42.