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LE VIF 1er juillet 2011

manujfdfEmmanuel De Bock, député régional bruxellois MR- FDF (opposition), conseiller communal à Uccle, a calculé une partie des transferts régionaux et fédéraux dont bénéficie Molenbeek. En exclusivité pour le Vif/L’Express.

Contrats de quartiers Entre 1994 et 2011, Molenbeek (8 % de la population régionale bruxelloise) a obtenu de la Région de Bruxelles-Capitale 11 contrats de quartiers, soit 66 millions d’euros. C’est pratiquement autant que Bruxelles-Ville (14,2% de la population), qui a reçu 84 millions d’euros, Schaerbeek (11,1% de la population) se contentant de 54 millions d’euros. La part de Molenbeek équivaut à 20 % des moyens (400 millions d’euros) consacrés à la matière entre 1994 et 2011.

Agents contractuels subventionnés (ACS) Chaque année, la Région rajoute 2 ,4 millions d’euros à Molenbeek pour payer des salaires pour le suivi des contrats de quartiers. « L’effet pervers, remarque Emmanuel De Bock, c’est une véritable compétition que se livrent certaines communes pour obtenir ces contrats de quartiers : plus on a de contrats de quartiers, plus on reçoit de l’argent, même 20 ans après… Mais si vous revitalisez, vous risquez aussi de vous couper de moyens régionaux et fédéraux importants d’où la volonté du Gouvernement Picqué de ne pas revoir la cartographie des quartiers en difficulté… toujours la même depuis 15 ans »


Dotation régionale aux communes Ce mécanisme de solidarité est doté de 250 millions par an, dont 50 millions d’euros sont répartis entre 13 communes dites manu2011EDRLR (Espace de développement renforcé du logement et de la rénovation), comprenant des quartiers en difficulté. « Mais cet argent aboutit à l’ordinaire des communes qui ne l’investissent pas forcément dans les quartiers en difficulté », note le député régional. Saint-Josse, Saint-Gilles Koekelberg et Molenbeek reçoivent le plus. Etonnamment plus que Schaerbeek et Anderlecht. Alors que la moyenne régionale des moyens consacrés à la solidarité inter-bruxelloise n’a augmenté que de 75 % entre 1989 et 2009, Molenbeek en a tiré parti à 150 %. L’effet pervers : « Les communes de la seconde couronne, Auderghem, Uccle, les deux Woluwe et Watermael-Boisfort, ont dû augmenter leurs impôts fonciers (parfois jusqu’à 50 % par rapport à 1989) pour pallier la baisse des moyens régionaux. Résultat : on les rend moins accessibles pour une partie de sa population, et on la ghettoïse à l’envers, avec une concentration de hauts revenus. »

« L’échevin flamand garanti », la fameuse contrepartie des accords Lambermont-St-Polycarpe devait refinancer Bruxelles et les 19 communes. Il bénéficie largement à Molenbeek, qui reçoit 4 des 30 millions attribués (13 % du budget).

Politique des grandes villes Ici, l’argent provient du fédéral : 48 millions d’euros chaque année pour sept communes en difficulté. Saint-Josse reçoit l’équivalent de 185 euros par habitants, Molenbeek 144 euros (deux fois plus que Schaerbeek ou Anderlecht). Conclusion du député De Bock: « La solidarité est de moins en moins personnelle et de plus en plus territoriale, afin de choyer les mêmes communes depuis vingt ans. »

M.-C.R.

Source : www.emmanueldebock.be

 

 

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